Au cours de cette série d'articles, j'ai le plaisir de partager avec vous l'évolution du jeu, de l'Actorat, de l'Acting, depuis ses origines jusqu'à nos jours.

Le deuxième épisode se trouve ici.

Étant donné que la Commedia dell'Arte s'est largement appuyée sur l'improvisation, cette forme théâtrale s'est concentrée sur quelques personnages et situations clés.

Les rôles d'acteur au sein d'une troupe de la Commedia dell'Arte étaient répartis en trois grandes catégories : les serviteurs (zanni), les maîtres ou anciens (généralement des vieillards, d'où leur nom italien, les vecchi) et les amants (innamorati, également connus sous le nom d'amorosi).

Parmi ces personnages, le plus familier au public moderne est peut-être Arlequin, un zanni légèrement supérieur, un personnage de serviteur amoral, espiègle, joueur et narcissique.

La tradition des masques a perduré dans la Commedia dell'Arte, portés à la fois par les personnages de la classe inférieure et supérieure. Cependant, certains personnages, en particulier les amoureux, se sont produits sans masque.

La Commedia a évolué sous différentes formes au fur et à mesure de sa diffusion à travers l'Europe pour s'adapter aux coutumes locales. Les Français ont particulièrement apprécié le personnage d'Arlequin et l'ont développé davantage. En Angleterre, l'influence de nombreuses Commedia peut être enregistrée dans le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare.

Bien que la Commedia ait exercé une influence considérable, elle a rencontré des adversaires moraux similaires à ceux de ses homologues romains il y a un millénaire. L'église considérait le travail comme vulgaire et hérétique, peut-être en raison de la concurrence pour ses propres jeux de moralité. Les acteurs avaient également des ennemis politiques, Napoléon Bonaparte interdisant la Commedia en 1797 lors de l'occupation de l'Italie, car des dissidents politiques se cachaient derrière des masques pour lancer des insultes moqueuses envers leur nouvel empereur.

Cependant, l'influence de la Commedia dell'arte a persisté au fil des ans, laissant une empreinte indélébile dans la tradition scénique. Elle s'est même transformée en art cinématographique à partir du muet burlesque de Charlie Chaplin et Buster Keaton, et a perduré à l'ère du son, apportant des influences du vaudeville, comme on peut le voir dans le clip de la soupe au canard des Marx Brothers.

À suivre : le 19e siècle et le théâtre dans l'épisode 4...

Merci de prendre le temps de me  lire.

Eddy Creuzet

Je suis formateur et coach de comédiens depuis 2015 en ateliers, stages jeu-caméra à Aix-en-Provence ou sur plateau de tournage:

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